Wajhen

Julie Sando, 2014, Suisse
16mm, n&b, arabe (st. anglais/français), 5'

Court-métrage tourné sur pellicule avec une caméra bolex. "Wajhen" (visage/métissage) questionne le sentiment d'appartenance face à la double origine. Miroir entre la réalisatrice, moitié japonaise, et une amie moitié syrienne, avec qui elle a notamment collaboré sur plusieurs projets.

⏺ Quel était ton premier film ?
Mon premier film date de l’époque gymnasiale. C’était un patchwork entre des tableaux vivants de vanité et un Matrix revisité. Mis à part lors de l’exposition des travaux de fin d’année, je ne l’ai jamais montré à personne. Mais on peut déjà y déceler mon intérêt pour les clairs obscures et pour la figure du marginal.

⏺ Ce film (Wajhen) date de 2014. Aujourd’hui comment est-ce que tes réflexions ont évolué sur cette question d’identité dont tu parles ?
Je ne suis pas sûre qu’elles aient évolué. Peut-être en suis-je toujours au même endroit. En tout cas je ne sais toujours pas qui je suis, ni d’où je viens. Il y a toujours ce tiraillement en moi qui me dit : « Hé, mais toi, t’es qui en fait ? ». C’est peut-être comme ça ; on ne saura jamais vraiment.

⏺ Qu’est-ce qui t’intéresse dans les corps que tu filmes ?
Leur présence, qui parfois, se heurte au monde dans lequel ils évoluent.

⏺ Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Du côté du cinéma: sur le montage d’un docu-fiction filmé au Japon et sur l’écriture de mon prochain film. Du côté de l’art contemporain : sur des performances et sur une installation dont la thématique est proche de celle de « Wajhen » (métissage).

Curation et Interview - Line de Kaenel

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